La Dame Blanche du Hohenbourg
La Dame Blanche du Hohenbourg
Une bien triste histoire enveloppe le château. Mais c’est à la source du « Maïdebrunne » qu’il faut se rendre pour en entendre le récit. Aujourd’hui, avec l’assèchement progressif des sources, ce n’est qu’un bien faible filet d’eau qui s’écoule. Mais autrefois, la source fut témoin d’un amour malheureux.
Les seigneurs du Wegeinburg et du Hohenburg étaient depuis longtemps des ennemis acharnés. Mais il arriva que le damoiseau Robert de Wegehiburg tomba amoureux d’Edwige, la fille du seigneur de Hohenburg. Cet amour était né par hasard. Un jour, alors qu’Edwige rêvait près de cette source, surgit un sanglier qui chargea la damoiselle. Robert, fougueux chasseur qui traquait la bête, se précipita et d’un coup d’épieu terrassa le sanglier.
Ce fut ainsi la naissance d’un bel amour. Les deux jeunes gens cachèrent leur idylle, mais se retrouvaient régulièrement près de cette source pour échanger de doux propos. Et l’idylle dura jusqu’au jour où le seigneur de Hohenburg surprit sa fille dans les bras du fils de l’ennemi juré. La colère l’emporta et il tua Robert d’un coup d’épée au coeur. Edwige ne survécut pas à son chagrin, elle s’effondra à l’instant même, unie à son bien-aimé dans la mort. Depuis ce terrible jour poussent près de notre source deux touffes de myosotis. En alsacien ces fleurettes sont surnommées « Vergissmi nit », ne m’oublie pas !
Il n’est pas rare, qu’à la tombée de la nuit, on puisse apercevoir ici une ombre blanche flottant autour du Maïdebrunne ; c’est le fantôme d’Edwige qui quitte les souterrains du Hohenburg pour revenir sur les lieux de son amour. Là elle chante une douce complainte, mêlant ses larmes au miroir de l’eau. Et lentement sa voix s’envole comme le murmure du vent pour surprendre par sa beauté le promeneur attardé…