Motus et Bouche Cousue
Motus et Bouche Cousue
Connaissez-vous l’expression « motus et bouche cousue » ? Eh bien cette phrase est tirée d’une ancienne légende qui se serait passée au 18ème siècle, dans un petit village de la région parisienne.
Le village ne comptait à l’époque que d’une petite centaine de personnes. L’air et l’atmosphère qui y régnaient étaient triste et gris, tout comme ces maisons collées et toutes alignées dans une grande ligne droite. Les gens qui y habitaient étaient menaçants et crachaient sur les simples voyageurs ou marchands qui ne faisaient heureusement que passer. La grande majorité de ces habitants étaient âgés, à cause des jeunes qui s’exodaient dans la capitale pour plus de réussite. Quelques uns seulement étaient restés. Dans ce petit groupe se trouvait un cancre rejeté et détesté par tout le monde, même par sa propre famille, nommé motus. Il vivait dans une petite maison à l’écart des autres, elle faisait peine à voir ; un toit presque détruit par les intempéries. Motus était l’exact contraire du village, le soleil contre la pluie, il parlait et souriait d’un air stupide, tout le temps, seul, face au village qui ne cessait de la haïr et de jurer dans son dos.
Un jour de pluie, très tôt dans la journée, alors que Motus parlait seul mais toujours autant de gaieté dans la voix, la quasi-totalité des villageois enfoncèrent sa porte, fourche à la main, et l’entraînèrent dans sa cave. Plaqué sur la table de la cave, son sourire avait disparu pour laisser place à une bouche ensanglantée et un corps écorché de toute part. Il demandait avec la plus grande gentillesse quel mal avait-il fait pour recevoir un tel jugement. Rien, rien que des jurons et des crachats qui s’abattaient sur son visage.
Un sentiment d’effroi le terrassa ; tout le monde se poussait pour laisser place à une vieille dame ridée, qui avait dans sa main une grosse aiguille et du fil.
La torture commença et quelques minutes plus tard, la douleur fut trop intense pour le jeun homme qu’il en mourut. Le cadavre de Motus disparut et l’affaire fut classée. Quelques semaines plus tard, la gendarmerie d’un village voisin fut alertée par sa disparition. L’enquête fut courte et abandonnée, faute de preuve.
Tout les villageois ricanaient en faisant signe de coudre leur bouche avec leur main, mine de ne rien dire.
« Motus et bouche cousue. »
Creepypasta.